J’ai fait un rêve

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Cette nuit j’ai fait un rêve. Et je m’en souviens très bien.

Tout était tellement réaliste, si précis, qu’un court instant j’ai cru que cette rencontre avait existé. Les détails étaient les bons, ses vêtements, ses expressions, ses attitudes, faisaient qu’il était vraiment là, devant moi.

Mais non, rien de tout ce qui s’est passé à ce moment précis n’a existé, rien de rien, j’avais dormi. En rêvant.

Mon rêve était doux, agréable aussi, si bien que j’ai essayé de me rendormir très vite, pour le forcer à ne pas s’arrêter si brutalement, pour prolonger un bien joli moment. Pour avoir la suite aussi.

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas rêvé. Du moins cela faisait très longtemps que je m’étais pas rappelé d’un rêve. Drôle de sensation.

Revenons sur ce qu’il m’est arrivé cette nuit.

Tout à fait par hasard j’ai croisé un ami précieux que je vois si peu. Il n’avait rien à faire là, je n’avais rien à y faire non plus, c’était une coïncidence parfaite, une sorte de coup du destin.

Je ne saurais dire s’il avait maigri ou grossi, je dirais les deux, grossi d’en haut, maigri d’en bas peut-être. Rien de bon en tout cas. J’avais envie de le serrer fort dans mes bras, alors je les ai ouverts puis les ai repliés sur lui. Ce qui est bien dans un rêve c’est qu’on peut se permettre de faire des choses qu’on ne ferait pas ailleurs. J’ai serré fort pour qu’il aille mieux, j’aurais tant voulu qu’il soit heureux.

Je crois qu’il me manquait pour de vrai.

Il n’avait pas bonne mine, mais alors pas du tout, mais il semblait heureux de me voir. Je crois qu’il était même content. Il m’a serré fort lui aussi, et m’a dit, surpris : « Ca alors, qu’est ce que tu fais là ? » Je lui ai dit, tout aussi étonnée : « Je me promène, et toi ? »

Et ensuite la machine s’est emballée. Il m’a reproché de ne pas l’avoir appelé, m’a dit qu’il aurait aimé que je me soucie de lui quand il n’allait pas bien. Je crois qu’il se moquait de moi. A une époque je passais mon temps à lui demander comment il allait, jamais il ne répondait, alors j’avais lâché l’affaire, c’est vrai. Et ce n’est pas parce que je ne me manifestais plus que je ne pensais plus à lui, que je ne m’inquiétais plus pour lui, bien au contraire.

Je lui ai dit qu’il exagérait, j’aurais tout fait pour lui, j’avais toujours été là, je n’avais simplement pas insisté, puisqu’il ne me répondait pas j’en avais conclu qu’il n’avait surtout pas besoin de moi.

Il m’a dit que c’était gentil, mais que cela ne suffisait pas, que ce n’est pas parce qu’il ne me répondait pas qu’il n’avait pas besoin de moi.

Il a continué en précisant que ce n’était pas grave, qu’il allait mieux maintenant. Il était en train d’écrire quelque chose de très beau, je serais très fière de lui quand je lirais. Il avait hâte de me faire lire le texte, il avait hâte que je lui donne mon avis.

Il m’a regardée dans les yeux, et m’a dit que oui, sa vie était compliquée. Puis soudain il s’est arrêté de parler, avant d’ajouter : « Viens, allons boire un café, cette fois je vais te raconter ce qu’il m’est arrivé ».

C’est là que je me suis réveillée.


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